Roman  "chef d'oeuvre"   à lire absolument 381 pages de pur !

« Le Colibri » (Il colibri), de Sandro Veronesi, traduit de l’italien par Dominique Vittoz, Grasset, 384 p., 22 €, numérique 16 €.

Confessions d’un ophtalmologiste aveugle. Le nouveau roman de Sandro Veronesi aurait pu s’intituler ainsi. Au-delà des globes oculaires, des cornées, des rétines, en dehors des iris et des cristallins, Marco Carrera, le protagoniste, ne voit rien. On dirait qu’il a « les paupières cousues avec du fil de fer », tant il passe à côté de tout. Mariage, enfant, relations familiales, même sa liaison extraconjugale, qu’il croit naïvement « pure parce que platonique » : autour de lui, tout se désagrège, dégénère en fiasco ou se termine en drame. Malgré ces désastres, l’homme s’épuise à tenir. Comme le colibri qui donne son titre au roman, il bat très fort des ailes pour rester à la même place. Il fait ce que, pense-t-il, tout le monde attend de lui, et met en pratique les mots de Beckett : « Je ne peux pas continuer. Je vais continuer. » Jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que la vie est ailleurs.

 

ne passez pas à côté de lui.

à mettre dans dans votre sac de voyage, existe en version numérique également et tout simplement si vous restez chez vous pendant cette période de l'été,

plongez dans cet univers déroutant de la Toscane et de l'ambiance familiale en bord de mer.

bonne lecture.